Poétique des sommets andins

Trekking sur le circuit Santa Cruz dans la Cordillera Blanca - Perou - 1er au 14 juillet 2000

récit par Huguette Bertrand


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vue sur les glaciers ensoleillés - Huaraz (Ankash) Perú

 

UNE AVENTURE POUR TOUS

Vous rêvez d'aventure ? De grands espaces ? Quoi de plus palpitant qu'une randonnée de cinq jours de trekking sur le circuit Santa Cruz au pied des grands glaciers andins !

J'y suis allée sur deux semaines. Je suis revenue, mais pas tout à fait. Pourquoi ? Je pense que mon âme est resté accrochée au flanc d'un superbe glacier, l'Alpamayo, la pyramide de glace la plus belle au monde, dit-on. Et ma foi, c'est vrai !

Je vous livre ici quelques propos sur mon voyage dans le but exprès de vous triturer l'âme, vous incitant à vivre une telle expérience ! Des renseignements d'ordre pratique seront ajoutés au fil de mon récit.

L'ÉQUIPE
Nous étions quatre voyageurs dont l'un, notre chef d'expédition, connaissait la langue espagnole et avait déjà une connaissance du terrain. Nous y sommes allés par nos propres moyens sans l'aide d'aucune agence touristique.

LE DÉPART
Nous nous sommes envolés de Montréal (Québec) avec escale à Atlanta aux USA, pour reprendre l'envol vers Lima, la capitale du Pérou. De Montréal à Lima, on compte environ 9h30 de vol, excluant l'attente lors de l'escale.

L'ARRIVÉE
Dès la descente d'avion à Lima à 04:05, on passe les douanes sans problème, et on sort de l'aéroport. Et là est le premier choc ! Une foule de taxis vous attend, et c'est à qui vous emmènera. Mais attention, il faut discuter du prix en $ soles (monnaie du pays) avant de monter dans la voiture, car les taximètres sont inexistants au Pérou. Le prix marchandé au départ ne sera pas discuté rendu à destination. Ce qui m'a étonnée, ce sont les grandes distances parcourues à si peu de frais. À croire que les taxis roulent à l'eau de source !

LE TERMINUS
En sortant de l'aéroport, un taxi nous conduira jusqu'au terminus pour prendre un bus qui nous emmènera dans la ville de Huaraz. Le chauffeur de taxi nous conduit au terminus d'un gros transporteur terrestre, sauf que..... il n'y avait plus aucune place de disponible. On demande au chauffeur de nous conduire à un autre terminus. Vite vite... on remet les sacs à dos lourds dans le coffre et en route vers l'autre terminus. Achat des billets, enregistrement des bagages, et on attend le bus.

Durant l'attente, des besoins se font sentir. Dans un tel cas, vous avez intérêt à avoir 50 centimes péruviens dans votre pochette de sécurité, sinon, les besoins urgents devront attendre durant 8 heures d'un long trajet en bus vers Huaraz. Pour soulager ce besoin tout à fait naturel, pour 50 centimes, on vous tend une mince couche de papier hygiénique pliée en quatre et on vous laisse passer. Mais encore là, attention, y a pas de siège sur les toilettes. Faut faire avec le bol ! Chose essentielle à ne pas oublier tout au long du séjour : le papier hygiénique à traîner dans son sac !

Voilà que le bus arrive. On nous dit d'attendre pour passer la porte. Un autre dit de passer. Alors j'ai failli assommer un Péruvien en ouvrant une porte quand un autre me disait de ne pas passer cette porte. J'ai laissé aller la porte, et OUPS ! elle est allée se répercuter sur ce pauvre type qui était derrière, que je n'avais pas vu. Bon, ça fait partie des apprentissages sur les us et coutumes du pays, me suis-je dit.

LE TRAJET DE LIMA À HUARAZ
Afffff ! ce que c'était long comme trajet. D'abord sur la route transcontinentale à deux voies, ensuite on pique vers l'Est sur la route des montagnes, et on monte, mais ce qu'on monte ! Puis le bus s'arrête quelques minutes pour les besoins des voyageurs, comme se désaltérer, manger, et l'autre besoin, naturellement.... pour 50 centimes papier inclus !

ARRIVÉE ET HÉBERGEMENT
On repart vers Huaraz pour enfin arriver dans la capitale régionale de Ankash, au pied de la Cordillera Blanca. Huaraz sera notre pied à terre durant 10 jours, sauf les 5 jours de trekking à camper sous la tente. Notre chambre d'hôtel avait été réservée avant notre départ. Un hôtel modeste, avec lit propre, w-c douche, nous y attend. Étant tous les quatres des internautes avec l'envie de communiquer avec nos amis à l'extérieur du Pérou, quoi de mieux qu'une place Internet à l'étage même de notre hôtel, comprenant une douzaine d'ordinateurs d'une puissance à faire rougir ceux du Nord, branchement à 3$ soles l'heure, i.e. env. 1,25$ CAN, ou 0,75$ US, ou 4,75FF l'heure. Cependant, il existe aussi d'autres places Internet dans Huaraz.

MONNAIES ET COÛTS
Soit dit en passant que la monnaie qui a cours au Pérou est le SOLE, de même que les $ US ou chèque de voyage US qu'on échange pour des SOLES. Puisqu'on parle monnaie, le billet marchandé Montréal-Lima a coûté 750$ canadiens, incluant l'assurances-voyage. Le coût de la vie étant tellement bas au Pérou, on vit très bien sur deux semaines avec 300$ US maximum, ce qui inclus transports terrestres, repas. hébergement, entrées payantes, et autres achats personnels. Sans m'être privée, il m'est resté 50$ US en poche.

ACCLIMATATION
Huaraz est situé à 3,091 m d'altitude au-dessus du niveau de la mer. La circuit Santa Cruz que nous allons faire se situe à son plus haut à 4 750 m d'altitude. À ces altitudes, dans l'air raréfié, le métabolisme du corps subit des transformations. Il faut donc s'acclimater. Le soir de notre arrivée à Huaraz, nous avons déambulé dans la ville grouillante de vendeurs ambulants, de l'adulte à l'enfant. Nous sommes allés dans un resto, non sans les avertissements du chef de l'expédition. "On ne saute pas sur les mets pévuviens en arrivant, surtout à la veille d'un trekking de 5 jours", pour tâcher d'éviter la tourista subie par bon nombre de touristes qui se rendent dans ces pays du sud. Après le dîner, retour à l'hôtel pour un sommeil réparateur.

MÉDICAMENTS ET IMMUNISATION
En arrivant à cette altitude à Huaraz, le corps donne déjà des signes de transformations par des maux de tête. Dans nos bagages, tous nous avions des médicaments contre le mal de montagne (Diamox), contre la diarrhée légère (Immodium), et un antibiotique (Cipro) qu'un médecin d'une Clinique voyageur prescrit lorsqu'on va se faire immuniser quelques mois avant le départ, contre le Tétanos/Diphtérie, contre l'Hépatite A, et contre la fièvre Typhoïde. N'allant pas dans la zone amazonienne du Pérou, l'immunisation contre la Malaria ne fut pas nécessaire. À notre descente d'avion à Lima, nous avons pris un comprimé de Diamox contre le mal de montagne. Au coucher le soir à Huaraz, j'ai eu un mal de tête supportable et je me suis finalement endormie. Il est inutile et peut même être néfaste de prendre un analgésique dans ce cas. Il faut endurer son mal. Le lendemain, je n'avais plus ce mal de tête, et ne l'ai plus jamais eu le reste du voyage.

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On se dégourdit les jambes en vue du circuit Santa Cruz

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