Lydia PAVOT

  MINISTROPHES    

Il fracasse les rochers sur les sommets du temps qui passe 
Les pourfendant entre ses doigts 
comme des sacs de nœuds que l'on casse 

Un horizon s'est achevé 
Pour faire plaisir au crépuscule 
Il est superbe, ainsi paré 
Et géant comme une majuscule 
À tel point 
Que si tu le regardais, tu ne le reconnaîtrais pas 


Le temps a compté ses miracles à la brise du soir qui lui a dit : merci 
Après une accolade ils se sont souhaité : bonne nuit 


Ils ont gardé entre leurs mains, toutes les promesses de ce monde 
Pour mieux les placer sur leurs lèvres en signe de silence 


Toi qui es un oiseau, dis-moi pourquoi je vole 
Et pourquoi les flics me courent après ? 


Un chat, avec ses yeux ronds, ses pattes ''ensocquettées'' 
Sa robe de nuit magique, somnole sous ma tête en guise d'oreiller 
Et je le sens sourire 
Quand il me voit dormir 


Jamais je ne parlerai 
De cette feuille de papier 
Qui me montre son dos 
Pour y coucher mes mots 


Ils ont compté les fleurs avant de les cueillir 
Et m'ont conté leur peine à les voir se mourir 


Je suis de ces amours 
Une feuille de l'arbre 
Que le vent n'a jamais 
Encore déraciné 
 

     

Lydia PAVOT - Tous droits réservés

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