Paule DOYON



IMAGES-BULLES

Laver mon âme de fièvre 
À l’eau belle de l’œuvre 
Et quand vient le soir 
Sur la selle du temps, amorcer l’esprit à la pesanteur 
Dure comme une pierre, fêter le silence magique 
De la parole. 

Remonter au plus profond 
À la conscience brute 
Comme un outil précieux, forer 
Là où le temps invente ses jeux d’or 
Voir l’humanité émerger, du miroir intérieur 

Se tisser des fils clairs 
Pour glisser entre le cerveau et le cœur 
Navette de lumière sur la trame et la chaîne 
Du Soi. 


Un soleil, une eau, une pierre 
Ma belle planète à la peau bleue ! 
Est-ce moi l’univers, 
L’œil mouvant de la pierre, 
La montagne aux ailes d’oiseaux, 
Ou le bleu foncé de l’herbe ? 


Joins tes mains 
Dans cette chambre, 
La terre. 
Dehors, rien n’est dangereux 
Derrière la fenêtre, 
Je suis un enfant qui brille 


Oh si je déployais mes ailes !  
Jusqu’où  l’horizon devient puissance 
Et la réalité impossible à décrire 
De là l’origine immobile 
À la forme, aux millions de mouvements 


Les atomes bombardent les cerveaux 
Jusqu’à ce qu’ils entendent  
Les coups frappés des dieux 
Mers de neurones, pour les jeux futurs 
Univers de l’oiseau aux ailes d’or 
Allant du plus élevé, au plus bas 
Dans la profondeur des vérités somptueuses

Ronde poussière, longtemps je me suis cachée 
Fantôme de moi à l’œil de neige 
Sur les toits où cliquètent les chevaux de feu 
Aujourd’hui est un autre jour

 

Paule Doyon - Tous droits réservés - 13.08.99

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